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Libération

Statu quo des hostilités en Macédoine.

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L'offensive militaire contre les rebelles albanais n'a pas eu lieu.
publié le 23 mars 2001 à 0h10

Skopje, Tetovo envoyé spécial

Un ultimatum, et puis... rien. Les rebelles albanais restent retranchés dans les collines de Tetovo et le gouvernement n'a pas lancé l'offensive que ses déclarations martiales de la veille laissaient prévoir. Les officiels macédoniens ont été, hier, bien à la peine pour expliquer leur attitude. «Nous avons dit que nous emploierions tous les moyens disponibles pour combattre les terroristes, mais nous n'avons jamais parlé d'offensive militaire», a indiqué le porte-parole de la présidence. «Nous ne tirerons que si les extrémistes nous tirent dessus. Pas question de toucher la population», expliquait une source militaire. Une position prudente, largement inspirée par la communauté internationale qui ne ménage pas son soutien à la Macédoine.

Menace. Une délégation de l'Union européenne, menée par la chef de la diplomatie suédoise Anna Lindh, a marqué son appui aux autorités de Skopje. Elle a aussi mis en garde les dirigeants albanais du Kosovo, soupçonnés de complaisance vis-à-vis de la guérilla, menaçant de priver d'aide cette province du sud de la Serbie si ses leaders «ne disent pas clairement qu'ils sont contre ce genre de violences dans la région».

Le président américain George W. Bush a indiqué que les Etats-Unis allaient, «avec l'Otan, élaborer une stratégie pour aider la Macédoine à se défendre». L'armée américaine transmet déjà à Skopje des renseignements sur les rebelles recueillis grâce à ses drones (lire ci-dessous). La Kfor devrait renforc