Vienne de notre correspondant

Bertrand Delanoë s'est rendu vendredi soir à Vienne pour soutenir les sociaux-démocrates lors des élections municipales. «Vous saurez faire reculer le parti de la haine», a lancé le futur maire de Paris, qui a aussi salué les militants conservateurs de la capitale autrichienne opposés à toute alliance avec l'extrême droite populiste.

Vienne de notre correspondant

Scène insolite à Vienne: en plein milieu du Nashmarkt, l'unique marché un peu multiethnique de la capitale autrichienne, un groupe de jeunes gens d'origines apparemment très diverses harangue le chaland. C'est samedi matin, et le Tout-Vienne branché et alternatif est en train de faire ses courses. «Que pensez-vous du droit de vote des immigrés aux élections municipales», lance Robert, jeune Noir au sourire engageant. A côté de lui, Nora brandit un paquet d'autocollants qui réclament «les mêmes droits pour tous!» «Voulez-vous porter mon bel autocollant?», demande-t-elle d'une voix charmeuse. Certains fuient, la plupart se rapprochent, tous sont étonnés. Et des discussions s'engagent entre des gens qui jamais ne se parlent, sur des sujets que chacun garde normalement pour soi: racisme, droits des immigrés, intégration...

Amalgame. Le travail de ces jeunes gens, dont la découverte du militantisme ne date que d'un an à peine, semble une goutte d'eau dans le torrent xénophobe que le FPÖ, le parti de Jörg Haider, a déversé dans les rues de Vienne durant ces deux mois de campagne électorale. De me