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Libération

Camouflet pour le FPO à Vienne

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Le parti de Haider perd 7,ß% des voix par rapport à 1996.
publié le 26 mars 2001 à 0h11

Vienne de notre correspondant

Le racisme n'a pas été payant hier à Vienne. A l'issue d'une campagne ouvertement xénophobe, mâtinée de relents antisémites, Jörg Haider n'a pas réussi à sauver son parti de la défaite. Même s'il peut se vanter que les 20,3 % obtenus par le FP÷ (contre 27,9 % lors des élections municipales de 1996) sont supérieurs aux 18 % catastrophiques que les sondages lui promettaient en janvier.

Opposition radicale. Le nouveau recul de l'extrême droite était prévisible, après deux élections régionales en fin d'année dernière, où le FP÷ avait perdu entre 2 et 5 %. Pour ce parti dont le succès a toujours reposé sur une stratégie d'opposition radicale au pouvoir en place, la participation au gouvernement depuis le 4 février 2000 se révèle un désastre: trois ministres forcés à démissionner pour incompétence, mais surtout l'obligation de participer à une politique de sévère austérité budgétaire, imposée par les critères de Maastricht. Pour l'électorat d'un parti toujours prêt à dénoncer les diktats de Bruxelles et qui se prétend «proche des petites gens», la pilule est très dure à avaler.

Les grands vainqueurs de ces élections sont les sociaux-démocrates, au pouvoir à «Vienne la rouge» depuis presque un siècle. Avec 46,8 % des suffrages (contre 39 % en 1996), le maire sortant, Michael Häupl, est certain de retrouver son siège. Les Verts aussi crient victoire avec12,5 % des voix, une hausse de presque 5 points par rapport à leur score précédent (8 %). Ils deviennent