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Des émissaires de l'UE et de l'Otan à Skopje

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Ils réclament de la modération, tout en soutenant la Macédoine.
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publié le 26 mars 2001 à 0h11

Le Premier ministre macédonien, Ljubco Georgievski, a affirmé hier soir à la télévision que «l'armée avait repris les principales positions» de la guérilla albanophone sur les hauteurs de Tetovo, la grande ville du nord-ouest de la Macédoine, dont 80 % des 150 000 habitants sont albanais. Fort du soutien unanime des Européens, des Etats-Unis et de la Russie, le président macédonien, Boris Trajkovski, a donné l'ordre à ses forces armées de pourchasser «sans compromis la guérilla», accusée de vouloir déstabiliser la Macédoine, où vit une forte minorité albanaise (de 25 à 30 % des quelque 2,2 millions d'habitants). Les autorités de Skopje ne semblent guère avoir retenu l'appel à la retenue des Européens. Pour ceux-ci, il y a un risque de guerre civile, dans la mesure où, selon le chef de la diplomatie allemande, Joschka Fischer, une escalade sur le terrain peut «provoquer un sentiment de haine» et inciter de nombreux Albanais à rejoindre les rangs de la guérilla, qui bénéficie, dans la population albanophone, d'un réel capital de sympathie.

Le secrétaire général de l'Otan, George Robertson, va effectuer aujourd'hui une visite éclair à Skopje, afin de demander au gouvernement macédonien de ne pas utiliser des «moyens disproportionnés» face à la rébellion. Le M. Politique étrangère de l'Union européenne, Javier Solana, se rendra aussi «en urgence» à Skopje, pour «apporter un message clair de soutien au gouvernement et lancer un appel à la modération, afin d'éviter que la populatio