Depuis hier, les cinq pays nordiques ont fait leur entrée dans l'espace Schengen. Le Danemark, la Finlande, l'Islande, la Norvège et la Suède rejoignent ainsi les pays de l'Union européenne (UE) à l'exception de la Grande-Bretagne et de l'Irlande dans cet espace sans frontières intérieures. Samedi, alors que les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE étaient réunis à Stockholm pour un Conseil européen (lire en page 23), plus d'un millier de manifestants anti-UE ont notamment dénoncé la «forteresse Europe». Ces dernières semaines, plusieurs histoires sont venues renforcer leurs craintes d'un durcissement en matière d'immigration. Un clandestin kurde a été abattu par un policier suédois, alors qu'il tentait d'échapper à un contrôle, et son frère arrêté à la sortie de l'hôpital, où il venait de reconnaître le corps.
Dans un autre registre, le Parti populaire danois (extrême droite) a racheté, hier, le poste frontalier de Saed, sur la frontière germano-danoise. Le poste, une belle bâtisse de 47 pièces, désormais abandonnées par les gardes-frontière danois, ne sera pas laissé en friche. «Comme parti d'âme danoise, nous ressentons l'appel à protéger la frontière danoise», a expliqué un représentant de ce parti populiste et xénophobe, qui craint un afflux de clandestins alléchés par l'Etat-providence danois.
C'est pourtant bien le Danemark qui, premier des cinq pays nordiques, avait entamé les démarches auprès de Bruxelles pour rejoindre Schengen. Le Danemark, membre de la commu