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Libération

Les hommes forts du Président.

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Les anciens du FSB sont aux postes clés dans les superrégions.
publié le 26 mars 2001 à 0h11

Moscou de notre correspondante

Un an après l'élection de Vladimir Poutine à la présidence russe, son équipe, où les anciens du FSB (ex-KGB) sont représentés en force, apparaît encore comme un conglomérat instable où cohabitent durs et libéraux. L'arrivée de ces hommes, au passé souvent trouble, avait suscité la consternation dans une partie de l'opinion qui conserve la mémoire des répressions de l'époque communiste. Et la nomination de plusieurs superpréfets issus du FSB avait encore accru ce malaise, renforcé par la multiplication des candidatures d'ex-guébistes (ex-KGB) et de généraux aux élections régionales.

Perplexité. Les observateurs demeurent toutefois perplexes sur les effets réels de cette montée en force des uniformes dans l'entourage de Poutine. «Il y a un an, je vous aurais dit que la Russie était en passe de devenir un Etat policier, confie le politologue Vladimir Pribilovski. Aujourd'hui, je ne le pense plus. Il y a peut-être des tendances, une volonté d'aller dans cette direction, mais pas les forces pour le faire.»

Le même analyste note que les ex-guébistes sont cantonnés dans des rôles de fonctionnaires et que l'on en trouve très peu parmi les élus. «Ils ne sont pas connus du public, à la différence des généraux», explique Pribilovski. Lors des élections régionales, si l'amiral Egorov et le général Chamanov se sont facilement imposés, cela n'a pas été le cas du candidat FSB à Koursk, éliminé malgré le coup de pouce que lui avait donné une justice aux ordres en