Menu
Libération

L'Irak vole la vedette à Arafat.

Article réservé aux abonnés
Les sanctions sont au coeur du sommet arabe d'Amman.
publié le 27 mars 2001 à 0h12

L'Irak et les sanctions qui le frappent risquent de faire de l'ombre à Yasser Arafat et à la cause palestinienne au sommet des dirigeants arabes qui s'ouvre aujourd'hui à Amman. Deux points principaux figurent à l'ordre du jour: le dossier irakien et la situation dans les territoires palestiniens. Venu à ce sommet pour mobiliser en sa faveur les gouvernements arabes, Arafat risque de se faire voler la vedette par le conflit opposant Bagdad aux monarchies arabes du Golfe et les tentatives de médiation dont il fait l'objet.

Second rang. Jusqu'à présent, les ministres des Affaires étrangères, à pied d'oeuvre depuis ce week-end pour préparer le terrain aux chefs d'Etat, ont consacré temps et énergie à la recherche d'un compromis acceptable à la fois par l'Irak et par les Etats du Golfe, reléguant la cause palestinienne au second rang... Hier soir, l'Egypte et la Jordanie, qui mènent les efforts de médiation, n'avaient toujours pas abouti à une formulation consensuelle à propos des sanctions qui frappent l'Irak depuis l'invasion du Koweït, en 1990.

Bagdad veut que le sommet arabe prenne l'initiative de ne plus respecter les sanctions au lieu de se cantonner à en demander la levée, mais la plupart des pays arabes sont plutôt opposés à tant d'intransigeance. «Il y a un consensus arabe, y compris parmi les pays du Golfe, sur la fin des sanctions contre l'Irak, mais il y a un prix à payer», a ainsi déclaré le chef de la diplomatie marocaine, Mohammed Benaïssa.

Position de force. Bagdad,