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Libération

Bon contact de Védrine avec l'équipe Bush

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Seule grande divergence: le dossier environnement.
publié le 28 mars 2001 à 0h13

Washington

de notre correspondant

Cette semaine, Français et Allemands sont partis à la découverte de l'Amérique, celle de George W. Bush. Lundi et hier, le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, a rencontré le vice-président Dick Cheney et les responsables de la nouvelle équipe diplomatique américaine. Demain, le chancelier allemand sera reçu par le président Bush. Ces premiers contacts ne se déroulent pas dans une folle complicité: la plupart des messages envoyés par la nouvelle administration américaine inquiètent grandement les Européens.

«Gestation». Les Américains ont grippé les pourparlers coréens; ils multiplient les incidents avec les Russes; ils reculent sur les questions d'environnement; ils grimacent sur les projets de défense européenne; ils prennent le risque, avec leur projet de bouclier antimissile, de relancer la course aux armements... Mais Hubert Védrine repart satisfait de sa visite. «C'est une administration qui a des idées directrices, mais qui n'a pas encore arbitré ses positions: elles sont en gestation», a-t-il commenté hier. Le ministre a été heureusement surpris d'«avoir été écouté» et n'exclut pas qu'avec le temps l'administration Bush évolue sur les dossiers les plus controversés. De fait, au cours de la conférence qu'il a donnée aux côtés du ministre français, le secrétaire d'Etat Colin Powell a explicitement approuvé les projets militaires européens, tout en précisant, en guise de garde-fou: «Le ministre (Védrine, ndlr) et moi