La Grande-Bretagne a demandé hier au Comité vétérinaire permanent (CVP) européen, qui se réunissait à Bruxelles, l'autorisation de recourir, en cas de besoin, à des vaccinations ciblées du bétail. Le ministre britannique de l'Agriculture, Nick Brown, a qualifié l'épizootie de «sans précédent au niveau international» en raison de la «rapidité de sa propagation et du nombre d'animaux touchés». Au Royaume-Uni, 719 000 animaux ont été désignés pour être éliminés. 441 640 ont déjà été abattus (lire ci-contre). La vaccination ne serait utilisée que comme une mesure d'urgence, appliquée à du bétail situé à proximité de zones infectées, pour créer une sorte de bouclier «entre ces zones et le reste du pays», a précisé Nick Brown.
Une telle autorisation a été accordée la semaine dernière aux Pays-Bas. L'UE avait autorisé les Néerlandais à pratiquer des vaccinations dites «périfocales» autour des foyers d'infection. Mais du côté français, on espère toujours pouvoir «éviter» la vaccination. Le ministre de l'Agriculture, Jean Glavany, a estimé hier qu'elle serait «catastrophique pour l'économie de la filière de l'élevage» français.
Tous les regards se tournent donc vers Bruxelles: seul un accord des Quinze peut permettre d'engager des vaccinations ponctuelles, qui n'empêchent pas pour autant la destruction ultérieure des animaux. La fonction des vaccins étant d'empêcher la multiplication des germes de la maladie en attendant que les animaux puissent être abattus. Hier, la Commission n'a pu