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Libération

Les Pays-Bas mobilisés pour la vaccination.

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Après 27 000 bêtes abattues, les éleveurs veulent une mesure préventive.
par Joséphine FRANTZEN
publié le 28 mars 2001 à 0h13

La Haye de notre correspondante

Touchés de plein fouet par la crise de la fièvre aphteuse avec la découverte, en l'espace de quelques jours, de cinq foyers de l'épizootie, les Pays-Bas se mobilisent en masse contre l'abattage préventif d'animaux, considéré comme «inutile et insensé». Depuis la découverte du premier foyer, mercredi dernier, plus de 27 000 bêtes ont été tuées.

«Pas de bûchers».Soutenus par la population, les fermiers ont commencé hier à manifester contre ces tueries, en exigeant la levée de l'interdiction européenne des vaccinations préventives contre la maladie. Pris entre le marteau de ses concitoyens et l'enclume de Bruxelles, le ministre de l'Agriculture a bien tenté de calmer les esprits: «Sous mon mandat, il n'y aura pas de bûchers d'animaux. Je ne veux pas de pratiques moyenâgeuses», a prévenu Laurens-Jan Brinkhorst.

Mais quant à enfreindre unilatéralement le règlement européen, comme le préconisent divers syndicats d'agriculteurs, ce serait du«pur suicide», estiment les responsables politiques à La Haye. Tous les pays de l'Union européenne seraient alors autorisés à boycotter les produits néerlandais. Or 60% des revenus du secteur proviennent précisément de ces exportations. «Si nous réalisons ici la folie de cette interdiction des vaccins, nos voisins européens n'en sont pas encore là. Nous devons attendre», a constaté un parlementaire.

Vaccination ciblée. Vendredi, les Pays-Bas ont seulement été autorisés par les experts vétérinaires de Bruxelles à prati