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Libération

Le train de déchetsdans la nasse à Dannenberg

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Ce matin, le convoi devait arriver à Gorleben en camion.
publié le 29 mars 2001 à 0h14

Gorleben envoyée spéciale

Ils jaillissent des bois par groupes de 10 ou 12, s'installent sur la voie puis se dispersent ou se laissent arrêter par la police. Toute la journée d'hier, les militants antinucléaires ont continué à jouer au chat et à la souris, avec plus de 15 000 policiers censés imposer le passage des six Castor de déchets nucléaires en provenance de l'usine de retraitement française de La Hague. Les militants ne sont pas nombreux, une dizaine de milliers au total, mais, à force de harcèlement, ils ont pour la première fois réussi à retarder d'au moins une journée l'arrivée du convoi au centre de stockage de Gorleben (nord de l'Allemagne). Hier soir, le convoi n'était arrivé qu'à Dannenberg, à une vingtaine de kilomètres de Gorleben, après avoir mis plus de vingt-quatre heures à parcourir les 50 derniers kilomètres.

La police ridiculisée. Les écologistes ont remporté la plus belle des victoires dans la nuit de mardi à mercredi, quand le train de déchets a même dû... reculer. Cinq militants de l'organisation écologiste allemande Robin Wood (Robin des Bois) avaient réussi à se couler dans le béton au milieu de la voie ferrée (lire ci-contre). La police a eu besoin de seize heures de travail, à la scie et au marteau piqueur, pour les dégager. Et presque autant pour remettre les rails en état. Malgré leur nombre, leurs barrages routiers, leur bus-prison, leurs canons à eau, leurs chiens et leurs hélicoptères, les policiers allemands ont été ridiculisés par des milita