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Libération
Interview

«C'est à Arafat d'agir pour arrêter la violence».

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publié le 2 avril 2001 à 0h22

Ancien directeur des services de renseignements de l'armée israélienne et conseiller de l'ex-Premier ministre Shimon Pérès pour les affaires palestiniennes et son délégué spécial auprès de Yasser Arafat, le général (en retraite) Shlomo Gazit est expert en renseignements et sécurité pour la Défense et chercheur au centre d'études stratégiques de Jaffa à l'université de Tel-Aviv. De passage à Paris, il explique aujourd'hui la stratégie militaire du Premier ministre Ariel Sharon.

Le Hamas et le Djihad islamique commettent des attentats terroristes à l'intérieur d'Israël mais ce sont exclusivement les forces de Yasser Arafat qui sont visées par les représailles israéliennes. N'est-ce pas injuste pour le leader palestinien?

D'abord, le Hamas et le Djihad islamique n'offrent pas des cibles identifiables. Ce sont des structures clandestines et même si on sait où les trouver, leurs immeubles ne sont pas identifiés comme tels. Ensuite, les attaques de l'armée israélienne sur le quartier général de la Force 17 (la garde prétorienne de Yasser Arafat, ndlr) ou les Tanzim (la milice armée du Fatah, le parti du leader palestinien) sont plus des signaux que des frappes proprement dites. C'est vrai qu'on ne prévient plus les Palestiniens avant d'attaquer, comme sous Barak, mais elles ont lieu à huit heures du soir quand il n'y a plus personne dans les bureaux. Ce sont des messages adressés à la fois à l'opinion publique israélienne pour lui dire «regardez, nous faisons quelque chose» et surto