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Libération

Israël dénonce les pressions occidentales

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Washington et Paris s'en étaient pris à la politique de colonisation.
publié le 9 avril 2001 à 0h26

Le gouvernement israélien a réagi samedi aux «critiques partiales» de Washington et de Paris, qui avaient qualifié de «provocation» l'appel d'offres lancé pour la construction de 708 nouveaux logements dans deux colonies juives de Cisjordanie. «Les tentatives de pression exercées sur Israël ne peuvent qu'encourager Yasser Arafat à continuer sur la voie du terrorisme et de la violence», s'est emporté Raanan Gissin, le porte-parole du Premier ministre, Ariel Sharon.

Fermeté sans précédent. Tout en rappelant «les divergences bien connues» qui opposent Israël et les Etats-Unis sur la question de la colonisation des territoires palestiniens, le porte-parole a également estimé que «les Européens feraient mieux de pousser Yasser Arafat à réprimer le terrorisme, afin de permettre la relance des négociations». Paris avait fustigé, vendredi, la politique d'Ariel Sharon. Estimant que le gouvernement israélien faisait «fausse route», la France a dénoncé l'inanité de «la logique de la force», traduite par «la poursuite des meurtres extrajudiciaires» visant des activistes palestiniens, et «la reprise de la colonisation des territoires occupés». Mais c'est la fermeté sans précédent des Etats-Unis, la veille, qui a créé la surprise: jusqu'ici, la Maison Blanche semblait mettre davantage la pression sur les Palestiniens.

L'Egypte, premier pays arabe à avoir signé ­ en 1978 ­ un accord de paix avec Israël et médiateur important dans les négociations de paix israélo-arabes, a de son côté durci l