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Libération

A Gaza, les obus oeil pour oeil.

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Escalade de représailles hier, dans le territoire palestinien.
publié le 11 avril 2001 à 0h27

Gaza envoyé spécial

Obus contre missiles, sans trêve, obstinément, Palestiniens et Israéliens ont échangé coup pour coup, hier, toute la journée, par-dessus les frontières de la bande de Gaza. Un combat vain, opposant deux boxeurs sonnés, n'ayant pour stratégie que de ne point céder. Au matin, la riposte de Tsahal ne faisait guère de doute. L'armée israélienne a pris pour habitude de répliquer sans attendre au moindre tir palestinien. La bordée de mortier lâchée la veille sur la communauté juive d'Atzmona, dans la colonie de Gush Qatif, où une mère et son nourrisson avaient déjà été blessés par éclats la semaine passée, ne pouvait donc rester impunie. Pas plus que la salve dirigée dans la nuit contre le poste de contrôle d'Erez. A l'heure du laitier palestinien, des roquettes de forte puissance pulvérisaient le bureau du commandant des gardes-côtes, à Sudaniyah, et celui du chef de la police militaire, à Dir el Balah. Une frappe en plein jour, destinée à tuer, menée contre des unités réputées parmi les plus fidèles au président Yasser Arafat.

Aucune parade possible. Les dégâts infligés aux édifices ne laissent guère de doute sur les intentions des stratèges de l'état-major israélien. «Ils ne voulaient nous laisser aucune chance, constate un officier des services de renseignements de l'armée. Depuis plusieurs jours, des drones (avions télécommandés) prenaient des photos de nos installations sans que nous ne puissions rien faire. Cette fois, personne ne nous a prévenus. Les Isra