à Pékin

Cette jeune femme, condamnée à mort pour meurtre lors d'un procès public mercredi à Canton, a voulu protester en entendant l'énoncé de son verdict. Les policiers l'en ont empêchée aussitôt en lui passant une cordelette autour du cou. Cette pratique est routinière. La jeune femme a été mise à mort peu après. Le même jour, 89 personnes ont été exécutées et 46 autres condamnées à mort. Ces mises à mort ont eu lieu dans plusieurs villes et ont été rapportées par la presse, selon un décompte réalisé par l'AFP, qui précise que le record de la journée a été atteint à Canton, avec 28 exécutions, suivi de Shenzhen, avec 21 condamnés à mort passés par les armes. Cette brusque accélération fait suite au lancement par le président Jiang Zemin et le Premier ministre Zhu Rongji d'une campagne contre le crime organisé. Au cours d'une réunion de la police, selon un compte rendu de l'Agence Chine nouvelle, «des documents ont montré que le nombre de crimes, y compris les explosions, les meurtres, les vols, les kidnappings, les empoisonnements, le trafic de femmes et d'enfants, sont en augmentation. La réunion a souligné que les gangs criminels se répandent, que les crimes économiques sont fréquents et que la prostitution, le jeu et le trafic de drogue se développent». Pékin croit dans le caractère exemplaire de la peine de mort et ne permet pas de débat public sur ce point. Résultat: un record du monde d'exécutions. Amnesty International a récemment dénombré 1 263 exécutions et 2 088 c