Londres de notre correspondant
Sous les pavés du royaume, la plage. A l'occasion des vacances de pâques, les Britanniques sont invités à redécouvrir leurs villes. Loin de la campagne pestiférée, le paysage urbain ne connaît ni barrage ni quarantaine. Le Sunday Times propose à ses lecteurs de flâner le long des canaux de Birmingham, tandis que le Guardian conseillait de visiter les centres historiques de Bath, de York ou de Glasgow.
Pour cause de fièvre aphteuse, la population ne sait plus où s'adonner à son passe-temps favori. Plus encore que la chasse, les courses de chevaux ou le football, la balade arrive en tête des loisirs des Britanniques. Ils sont des millions chaque année à enfiler leurs chaussures de marche. Tony Blair, dans l'espoir de faire revenir les touristes, a beau répéter sur tous les tons que «le pays est ouvert»; deux mois après le début de l'épizootie, chemins et sentiers restent à plus de 80 % condamnés.
Guerre des clôtures. La crise sanitaire réveille un vieux conflit sur le droit de passage entre fermiers et propriétaires terriens, d'un côté, et marcheurs, de l'autre. La puissante association des ramblers («randonneurs»), appuyée par le ministère du Tourisme, réclame la réouverture des zones non touchées par le virus. Les autorités locales, sous la pression du National Farmers' Union, le principal syndicat des exploitants agricoles, s'y refusent. C'est la guerre des clôtures qui recommence.
Nick Barrett, directeur de la Ramblers' Association, reconnaît l'e