Jérusalem intérim
L'attaque au missile d'un tank israélien par le Hezbollah, samedi, qui a coûté la vie au commandant du char, a mis fin à dix-neuf ans de trêve, pendant lesquels Tsahal s'était abstenu de frapper des objectifs syriens. Dans la nuit de dimanche à lundi, l'armée de l'air israélienne a attaqué une station de radar à Dahr al-Baydar, dans la Bekaa libanaise, et une position de la DCA syrienne toute proche. Le bilan s'élève à trois soldats syriens tués et cinq blessés, selon la police libanaise.
«Nouveau tarif». Cette opération marque un changement de la politique de représailles israéliennes. Le général Ron Kiterey, porte-parole de l'armée israélienne, a expliqué que l'objectif «purement militaire» avait été choisi pour signifier à la Syrie que la «patience d'Israël est à bout». Ra'anan Gissin, conseiller d'Ariel Sharon, a précisé qu'il y avait un «nouveau tarif». Et a ajouté que les Syriens, le Hezbollah et les Palestiniens devaient revoir leurs analyses quant à «la volonté et la détermination» des Israéliens à réagir en cas d'attaque. Israël a ainsi adressé un message sans équivoque à la Syrie tout en prenant le risque d'une escalade militaire au moment où l'Etat hébreu est englué dans une confrontation avec les Palestiniens.
Le cabinet de sécurité a voté dimanche soir en faveur de cette attaque, ministres de droite et de gauche confondus à l'exception du chef de la diplomatie, Shimon Pérès, et d'Ephraim Sneh, ancien vice-ministre de la Défense, lui aussi travaill