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Libération

Attac-Québec se rode au Sommet des Amériques

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Ses militants craignent la mise en place de la Zone de libre-échange des Amériques.
publié le 19 avril 2001 à 0h31

Robert Jasmin n'est pas précisément la personne avec laquelle s'afficher si l'on veut passer inaperçu. Reconnu et salué par ses compatriotes, ce militant québécois attire aussi l'attention des délégués étrangers présents par milliers dans la capitale provinciale. Des regards insistants, toujours surpris, parfois soupçonneux... Robert Jasmin est le sosie presque parfait de Bill Clinton! Le comble quand on est à la tête d'Attac-Québec et que, depuis un an, on lutte contre le projet de libre-échange lancé par l'ancien président des Etats-Unis... «C'est à lui que ça peut poser problème!», rétorque en riant cet ancien syndicaliste, aujourd'hui commissaire du travail.

Militant indépendantiste à 18 ans, aguerri par son expérience parisienne de mai 68, Robert Jasmin s'est engagéÊchaque fois que l'histoire lui en a fourni l'occasion. Pourtant, aujourd'hui, à 58 ans, il estime que la tradition militante de la province n'en est qu'à ses balbutiements. «ça a commencé au début des années 60 avec la Révolution tranquille, mais l'engagement international du Québec, c'est vraiment très récent... ça date seulement de Seattle!», avoue-t-il, comme gêné.

C'est précisément à ce moment qu'Attac-Québec est né. «Témoins de l'expérience d'Attac en France, une centaine de personnes ont adhéré par l'Internet, sans trop savoir... C'était très curieux. Un réseau informel s'est créé, puis, à un moment donné, il a fallu s'identifier. On a organisé une manifestation à Québec en soutien à celle de Seattle. C'