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Libération

Le chef du PC évincé au Viêt-nam

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Proche de Pékin, Le Kha Phieu a été remplacé par un non-Viêt.
publié le 21 avril 2001 à 0h32

Bangkok

de notre correspondant

Les décisions au sein de la direction du Parti communiste vietnamien sont habituellement prises dans la plus grande discrétion, de manière à présenter au monde extérieur une façade consensuelle. Mais la lutte de pouvoir qui a précédé le IXe Congrès du PC vietnamien, qui se déroule jusqu'à dimanche à Hanoi, a été si furieuse qu'elle a transpiré hors des murs de la salle des congrès Ba Dinh, où se tiennent les débats à huis clos. Ce bras de fer a abouti à une défaite amère pour l'actuel secrétaire général du Parti, Le Kha Phieu. Malgré ses efforts pour s'accrocher à son siège, cet ancien commissaire politique de l'armée, âgé de 70 ans, doit être limogé dimanche.

Sa disgrâce sera complète: il ne figurera même pas au sein du nouveau Comité central du Parti, qui comprend 150 membres. Phieu, généralement considéré comme le chef de file des conservateurs, va être remplacé par le président de l'Assemblée nationale, Nong Duc Manh, dont les rumeurs assurent qu'il est le fils naturel d'Ho Chi Minh, le fondateur du PC vietnamien. Membre de la minorité ethnique tai des montagnes du Nord, il sera le premier chef du Parti n'appartenant pas à l'ethnie dominante viêt.

«Incapacité». Jamais dans l'histoire du Viêt-nam communiste un dirigeant n'a été aussi ouvertement critiqué que le général Le Kha Phieu, devenu chef du Parti en 1997. «Le pire chef que le Viêt-nam a connu», a glissé un officiel à l'AFP. En octobre, trois anciens dirigeants qui jouent le rôle de consei