Romano Prodi va-t-il perdre, pour la seconde fois, en un an et demi, son chef de cabinet? Le président de la Commission égalerait alors le précédent record d'instabilité établi par Edith Cresson, l'ex-commissaire à la Recherche et à l'Education qui, entre 1995 et 1999, a usé trois «chefs cab'» (l'équivalent des directeurs de cabinet français). Le Français Michel Petite, qui occupe ce poste stratégique mais exposé, voudrait en effet profiter du départ du patron du service juridique, Jean-Louis Dewoost, un autre Français, pour prendre sa succession. Mais si cette nomination, bien partie, se vérifie, elle ne fera pas bon effet: Prodi confirmerait ainsi son incapacité à se constituer une garde rapprochée. Faut-il rappeler que Pascal Lamy, actuel commissaire chargé du Commerce, fut le dévoué exécuteur des hautes et basses oeuvres de Jacques Delors entre 1985 et 1994? Que Jim Cloos resta à son poste aux côtés de Jacques Santer, jusqu'à la démission du collège que ce dernier présidait en mars 1999? Mais il est vrai que Prodi ne fait pas grand-chose pour susciter ce genre d'attachement. En particulier, il reste chevillé au «clan des Italiens»: son vrai homme de confiance n'est pas son chef cab' mais l'omniprésent Ricardo Levi, écarté du poste de porte-parole l'année dernière, à la suite d'une série de gaffes, pour celui moins exposé de chef de la «cellule de prospective». Michel Petite risque cependant de se heurter à l'équilibre des nationalités: la France garderait en effet sept p
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