C'est le coup d'envoi du scrutin le plus passionnel qu'a connu l'Espagne ces dernières années. Bien davantage que les élections générales de juin 2000, qui avaient conféré une majorité absolue au parti populaire (PP, centre droit) de José Maria Aznar. Hier soir, à Bilbao (Biscaye), la campagne électorale du scrutin du 13 mai, destiné à renouveler le Parlement basque, a officiellement débuté. Pour la première fois depuis la fin du franquisme, les nationalistes modérés du PNV (Parti nationaliste basque) pourraient bien perdre les rênes du pouvoir, au profit d'une coalition non nationaliste composée du PP, au pouvoir à Madrid, et du Parti socialiste (PSOE), son principal parti d'opposition au niveau national. L'objectif est de déloger les nationalistes basques du PNV, hégémoniques depuis deux décennies. Pour ces deux partis le maintien du PNV à la tête de l'exécutif régional est devenu «totalement inacceptable», depuis qu'en septembre 1998, cette formation a scellé une alliance avec Euskal Herritarrok (EH), le bras politique de l'ETA, et que cette dernière a rompu en décembre 1999 une longue trêve de quatorze mois renouant avec ses attentats meurtriers. Le scrutin se jouera dans un mouchoir de poche. Détenteur de 21 sièges, le PNV devrait en conserver le plus grand nombre. Mais au vu des derniers sondages, la coalition PP-PSOE (28 députés) pourrait obtenir les 38 sièges lui assurant la majorité. Les instituts de sondage estiment que 5 % des 1,78 million de votants demeurent ind
Un scrutin très ouvert.
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par François Musseau
publié le 27 avril 2001 à 0h36
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