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Libération

Hubert Védrine: «Il ne faut jamais baisser les bras»

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A Damas et à Beyrouth, le chef de la diplomatie française a prôné la désescalade.
publié le 30 avril 2001 à 0h37

Beyrouth, Damas envoyé spécial

Pourquoi entreprendre une visite au Proche-Orient, alors que l'on sait la situation dans l'impasse, que l'on se déclare ouvertement pessimiste sur les chances d'un déblocage des grands volets du conflit israélo-arabe et que l'on estime minces les chances d'arriver bientôt à une désescalade? «Parce qu'il ne faut jamais baisser les bras», répond Hubert Védrine. Au terme d'un voyage vendredi et samedi à Beyrouth et à Damas, le ministre français des Affaires étrangères a pu se rendre compte que son pessimisme était pleinement fondé.

Hostiles. Dans la capitale syrienne, où il a rencontré le président Bachar el-Assad et le ministre des Affaires étrangères Farouk el-Charah, comme dans la capitale libanaise, avec le président Emile Lahoud, il a trouvé des interlocuteurs résolument hostiles à tout assouplissement de leur attitude à l'égard d'Israël. «Je vois les responsables libanais que j'ai rencontrés arc-boutés dans une attitude de condamnation extrêmement sévère, considérant qu'il n'est absolument pas possible de régler avec Israël des problèmes qui se posent encore, même après le retrait israélien (du sud du Liban, en mai 2000, ndlr). Je pense que la situation est tout à fait la même côté syrien. Donc, là-dessus, il n'y a pas du tout de perspective», déclarait-il vendredi à Beyrouth, avant son départ pour la Syrie. A l'arrivée, les propos des Syriens n'ont pu que conforter son appréciation. Ceux-ci se sont montrés aussi froids dans l'analyse de la si