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Libération

La guérilla albanaise ravive la tension en Macédoine

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Huit policiers macédoniens tués à la frontière du Kosovo.
publié le 30 avril 2001 à 0h37

L'assassinat de huit soldats et policiers macédoniens, tués samedi dans une embuscade dans les montagnes près du Kosovo, rappelle que la guérilla de l'UCK (Armée de libération nationale) n'a pas été anéantie après la contre-offensive lancée le 25 mars par les autorités de Skopje. Ce sont les pertes les plus lourdes enregistrées par les forces gouvernementales depuis les premiers affrontements. Les soldats et les policiers qui patrouillaient à bord de trois Jeep ont été pris sous le feu de mortiers et de grenades. «Il n'y a pas eu d'échanges de tirs, et les terroristes albanais ont fui aussitôt après dans les montagnes», a affirmé le colonel Blagoja Markovski, porte-parole de l'armée. Quelques heures plus tard, un porte-parole de la Kfor, la force internationale de l'Otan déployée au Kosovo (40 000 hommes) annonçait un renforcement de la surveillance de la frontière «pour s'opposer à toute activité illégale». Les combattants de cette nouvelle UCK, qui a repris l'acronyme de l'ex-Armée de libération du Kosovo ­ mais cette fois le K pour kombëtare signifie «national» ­, ont leur base arrière dans cette province du sud de la Serbie, placée sous administration internationale depuis juin 1999.

Revendications. L'embuscade de samedi, comme les combats de mars dernier, s'est concentrée autour de Tetovo, 130 000 habitants, à 80 % albanais, la principale ville des Albanais de Macédoine, qui représentent officiellement 23 % de la population. Pendant plus d'une semaine, les guérilleros av