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Schröder, réformateur de l'Europe.

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Réactions prudentes dans le reste de l'UE.
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publié le 2 mai 2001 à 0h44

Le chancelier allemand Gerhard Schröder veut se poser en réformateur de l'Union européenne. Il a proposé lundi au Parti social-démocrate (SPD), qu'il préside, d'endosser une profession de foi pour des changements radicaux dans les structures de l'UE. Dans une résolution, qui doit être soumise au congrès des sociaux-démocrates allemands à l'automne, il préconise de faire de la Commission un véritable gouvernement de l'Union et de renforcer les compétences du Parlement européen, avec «pleine souveraineté» des députés en matière budgétaire.

Il souhaite aussi transformer le Conseil des ministres européens en une «chambre représentant les Etats nationaux», sur le modèle du Bundesrat, Chambre haute du Parlement allemand où siègent les régions. Le chancelier reprend ainsi largement des idées exprimées à titre personnel il y a un an par le ministre des Affaires étrangères, l'écologiste Joschka Fischer. Ces propositions ont déjà reçu le soutien de l'opposition chrétienne-démocrate.

Les Quinze ont salué prudemment cette contribution du chancelier allemand au débat sur l'avenir de l'Europe. «Nous encourageons la discussion à propos de l'avenir [de l'UE] et un débat dans lequel différents points de vue sont développés», s'est contenté de déclarer un porte-parole du ministère suédois des Affaires étrangères. Le gouvernement travailliste britannique a lui aussi réagi avec prudence, alors que l'opposition conservatrice faisait part de son «profond désaccord».

Les autorités françaises sont tou