Menu
Libération

Rapport d'enquête expurgé en Autriche

Article réservé aux abonnés
Les 40 pages qui mettaient en cause Haider et le FP÷ ont été supprimées.
publié le 3 mai 2001 à 0h45

Vienne de notre correspondant

Dieter Böhmdorfer, l'ancien avocat de Jörg Haider, devenu ministre FP÷ (extrême droite) de la Justice, aurait tenté de faire disparaître des pages compromettantes à l'égard de son ancien client (et ami intime), dans le dossier brûlant de l'espionnage informatique qui secoue l'Autriche depuis plusieurs mois. C'est du moins ce que laisse entendre l'ensemble de la presse et de l'opposition depuis une semaine. La combine aurait d'ailleurs pu parfaitement réussir, si le juge d'instruction en charge de l'affaire, soutenu par les députés sociaux-démocrates, ne s'était rebellé.

Hauts responsables. L'affaire dite de «l'espionnage informatique», dans laquelle sont impliqués de très hauts responsables du FP÷ (dont Jörg Haider), a éclaté en octobre 2000, avec la parution d'un livre révélant la manière dont les dirigeants du FP÷ ont, pendant de longues années, puisé illégalement des informations dans les fichiers informatiques du ministère de l'Intérieur, grâce à un vaste réseau de policiers sympathisants.

Pots-de-vin. L'auteur du livre, lui-même ancien policier et dirigeant syndical d'extrême droite, affirme même avoir reçu de l'argent, ainsi que plusieurs de ses collègues, en échange de renseignements concernant des opposants politiques, des artistes, ou de simples délinquants. Ces informations étant ensuite utilisées par l'extrême droite pour dénoncer la «corruption de l'Etat» ou le «laxisme du gouvernement envers les criminels».

En janvier, après trois mois