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Libération

La Corée du Nord rassure les Européens

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Kim Jong-il s'est dit prêt à suspendre les essais de missiles jusqu'en 2003.
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publié le 4 mai 2001 à 0h46

Pyongyang envoyé spécial

Cinq heures d'entretiens avec Kim Jong-il: peu de dirigeants étrangers ont eu autant l'occasion d'approcher le mystérieux leader nord-coréen que la délégation européenne conduite par le Premier ministre suédois Göran Persson, qui a achevé hier une visite de deux jours à Pyongyang. Il en ressort l'affirmation de sentiments encourageants par le dirigeant de cette dictature communiste pure et dure, accueillis avec une satisfaction teintée de prudence par les responsables de l'Union.

Moratoire. Principal acquis de la visite: malgré la décision de George Bush de poursuivre la mise en place d'un bouclier antimissile dirigé contre la Corée du Nord, Kim Jong-il a réaffirmé son engagement à respecter un moratoire sur les essais de missiles jusqu'en 2003, ainsi que son soutien au processus de réconciliation engagé l'an dernier dans la péninsule coréenne, actuellement en panne. Il s'est dit prêt à rencontrer une seconde fois le président sud-coréen Kim Dae-jung, sommet initialement prévu en juin à Séoul, mais pour lequel aucune date n'est plus mentionnée.

Selon le Premier ministre suédois, Kim Jong-il a attribué le blocage actuel du processus coréen au durcissement de la position américaine. Une attitude encourageante, souligne un diplomate européen: elle signifie que si, à l'issue de la réévaluation de sa politique vis-à-vis de la Corée, l'administration Bush décidait de reprendre le dialogue avec Pyongyang, la situation pourrait se débloquer. La balle est désorm