Le secrétaire général de l'Otan George Robertson a affirmé hier à Skopje, que la Macédoine se trouvait «au bord d'une véritable crise», appelant au dialogue les dirigeants du pays alors que s'intensifiaient les opérations militaires contre la guérilla dans le nord. «Notre message est qu'il faut revenir en arrière avant qu'un désastre ne frappe le pays», a insisté le diplomate britannique en invitant les dirigeants macédoniens à former une large coalition gouvernementale. En partie, il a été entendu.
Ajournement. Prévue pour aujourd'hui, la réunion du Parlement qui devait discuter d'une instauration de l'état de guerre a été reportée à une date ultérieure. Les autorités de Macédoine envisageaient de prendre une telle mesure pour se donner plus de moyens dans la lutte contre les rebelles albanais de l'UCK (Armée de libération nationale) des Albanais de Macédoine qui représentent au moins un quart de la population de cette petite République. La communauté internationale estime qu'un recours à l'état de guerre aggraverait encore la crise.
«Nous sommes opposés à une déclaration d'état de guerre. Nous refusons une militarisation de la crise», a déclaré Arben Xhaferi, chef du principal parti albanais de Macédoine, le DPA, en affirmant que son parti quitterait la coalition gouvernementale où il est représenté avec cinq ministres.
Emissaires. Opposé à la violence, il n'en souligne pas moins à chaque occasion que «les racines de la crise sont en Macédoine», exigeant plus de droits pour l