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Libération

Sharon lâche la bride à l'armée

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Il encourage des offensives en zones palestiniennes.
publié le 8 mai 2001 à 0h48

Jérusalem de notre correspondante

L'armée israélienne continue, imperturbable, à repousser ses limites en territoire palestinien. Après avoir effectué, dimanche, sa première incursion en Cisjordanie, dans le village de Beit Jala, près de Bethléem, elle est de nouveau entrée hier à Tulkarem, une zone sous contrôle des Palestiniens. Ce raid a fait suite à des échanges de tirs qui ont essentiellement fait des ravages côté palestinien: le bilan est de onze blessés et d'un tué.

«Tragique». Quelques heures plus tard, Tsahal faisait une autre incursion dans la localité de Dar Salah, à l'est de Bethléem, provoquant un échange de tirs de vingt minutes avec des policiers palestiniens. Au même moment, l'armée israélienne tuait un bébé palestinien de 4 mois et blessait grièvement sa soeur de 19 ans en bombardant le camps de réfugiés de Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza «à la suite de tirs de mortiers sur la colonie de Neve Dekalim», plaidait un porte-parole.

Le Premier ministre Ariel Sharon et le chef de la diplomatie Shimon Pérès ont «regretté» la mort du nourrisson décrite comme «un événement tragique».

Alors que l'Intifada est entrée dans son huitième mois et que les initiatives de paix s'essoufflent, c'est une véritable offensive qu'a toutefois lancée le gouvernement israélien contre les Palestiniens. «Israël fait face à un combat de longue haleine qui nécessite détermination et sang froid», a expliqué hier Ariel Sharon devant la Knesset, inaugurant sa session parlementaire. P