Rome de notre correspondant
«Contre toutes les drogues, dures et douces, contre l'avortement, pour la famille, la patrie, pour faire de l'immigration clandestine un délit et contre la Mac Donaldisation du monde.» A quelques jours du scrutin du 13 mai, Angelo De Simoni et Marco Volponi passent en revue quelques thèmes phares d'Azione Giovani, le mouvement de jeunesse d'Alliance nationale (AN). Au coeur de Garbatella, l'un des quartiers populaires et traditionnellement «rouge» de Rome, là où débute la periferia, c'est-à-dire la banlieue de la capitale, le local du parti qui, sous l'égide de son président Gianfranco Fini, a solennellement abandonné la référence au fascisme lors d'un Congrès à Fiuggi en 1995, est désormais solidement implanté. Plus personne ne songe véritablement à en déloger ses occupants.
«Il y a quelques années, on ne pouvait même pas distribuer des tracts à Garbatella», se souvient Marco Volponi, 22 ans, petite barbe noire, yeux clairs, sweat-shirt ample sur le dos et chaussures de sport aux pieds: «Ici, il y a encore huit ou neuf ans, les gens se mettaient à la fenêtre pour couvrir d'insultes les militants du Front de la jeunesse et on les chassait.» Aujourd'hui, l'Azione Giovani de Garbatella suscite de plus en plus d'intérêt. Sous le portrait de Giorgio Almirante (leader historique du néofasciste Mouvement social italien), Marco Volponi revendique une vingtaine d'inscrits et une cinquantaine de jeunes sympathisants.
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