Jérusalem

de notre correspondante

Chaque jour apporte, désormais, son lot d'horreurs en Israël et dans les territoires occupés. Après la mort d'un bébé palestinien tué par un éclat d'obus israélien, lundi, puis l'effroi suscité en Israël, mardi, par la découverte d'un véritable arsenal de guerre attribué aux Palestiniens, ce sont deux jeunes colons juifs de 14 ans qui ont été retrouvés hier dans une grotte du désert de Judée, sauvagement lapidés et poignardés à mort. Ce double meurtre a été revendiqué auprès de l'AFP, par une organisation qui dit s'appeler «Hezbollah Palestine» et qui avait déjà revendiqué la veille l'assassinat d'un colon de la colonie d'Itamar, en Cisjordanie. Les deux victimes, dont les visages enfantins et souriants faisaient, hier, la une des sites d'information sur Internet, étaient parties chasser, à l'insu de leurs parents, le long du lit d'une rivière située à environ 700 mètres de leur colonie, Tekoa, à l'est de Bethléem.

Condamnations. Ce nouveau drame a aussitôt été condamné par tous: du Premier ministre israélien, Ariel Sharon, au négociateur palestinien, Saeb Erakat, en passant par le pape et les Etats-Unis, dont l'un des deux garçons était originaire. Il fait surtout resurgir, à un moment très tendu du conflit, le spectre de l'entrée des colons dans la guerre. Hier, plusieurs milliers de colons de Cisjordanie ont manifesté pour exiger du gouvernement qu'il durcisse encore sa politique à l'encontre du président palestinien, alors que le ministre d