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Libération

Le «contrat moral» de Silvio Berlusconi.

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S'il ne tient pas ses promesses, il ne se représentera pas en 2006.
publié le 10 mai 2001 à 0h49

A quatre jours d'un scrutin décisif pour l'Italie, la télévision continue d'être le principal champ de bataille de la campagne à couteaux tirés que se livrent les deux grands pôles de droite et de gauche. Silvio Berlusconi, leader de la Maison des libertés, a profité, mardi soir, d'une émission phare de la chaîne publique Rai Uno pour solennellement signer, sous les yeux de millions de téléspectateurs, un «contrat avec les Italiens»: le magnat de la communication jure, noir sur blanc, de ne pas se représenter en 2006 s'il «ne remplit pas au moins quatre» de ses cinq promesses électorales. L'acte notarié, sur papier à tampons officiels, énumère la baisse des impôts, la réduction de la criminalité, l'augmentation des retraites les plus basses à un million de lires par mois (500 euros), la création de 1,5 million d'emplois et le démarrage d'au moins 40 % des grands chantiers d'infrastructures dont la droite souhaite doter le pays.

Spécialiste de ces mises en scène, Berlusconi a sorti de son chapeau une autre annonce flamboyante: le projet de recruter le président de la Ferrari, véritable star nationale depuis que son écurie est devenue, en 2000, championne du monde de Formule 1. Luca Cordera di Montezemolo, «nom qui fera plaisir à de nombreux Italiens», a souligné Berlusconi, pourrait se voir offrir le portefeuille du Sport ou du Commerce extérieur. En revanche, l'homme le plus riche d'Italie, propriétaire des trois principales chaînes privées de télévision, a, de nouveau, éludé