Rome envoyés spéciaux
Pour ou contre Silvio Berlusconi. Les élections législatives et sénatoriales de ce dimanche se sont transformées de fait en référendum sur la personne du patron de la Fininvest, déjà première fortune du pays, qui, à la tête de la coalition de centre droit Maison des libertés, pourrait devenir dès lundi chef du gouvernement. «C'est le moment du choix décisif», martèle le leader de Forza Italia, qui avec ses alliés, Alliance nationale (postfascistes de Gianfranco Fini) et la Ligue du Nord d'Umberto Bossi, rêve de revanche, après avoir été contraint à la démission fin 1994 au terme d'à peine sept mois de pouvoir.
Sursaut. La coalition de droite a été jusqu'au bout en tête des sondages. Leur publication est interdite pendant les quinze derniers jours avant le vote. Francesco Rutelli, maire de Rome et porte-drapeau de la coalition de centre gauche l'Olivier qui regroupe notamment les Démocrates de gauche (ex-communistes), les Verts, la gauche de l'ex-Démocratie chrétienne , table sur le sursaut d'un électorat irrité par la mégalomanie de Berlusconi et inquiet des possibles réactions des partenaires de l'Italie.
Casseroles judiciaires. «Avec Berlusconi, nous risquons de perdre des points dans la considération des Européens», n'a cessé de répéter le leader de l'Olivier. L'évident conflit d'intérêts que pose l'entrepreneur Silvio Berlusconi s'il devient président du Conseil est dénoncé par la gauche comme par une bonne partie de la presse internationale. Fin av