Menu
Libération
Portrait

A droite, l'entrepreneur

Article réservé aux abonnés
Un patron à succès entré en politique.
publié le 14 mai 2001 à 0h51

Plus grosse fortune d'Italie, estimée à près de 13 milliards de dollars, le magnat de la communication Silvio Berlusconi tente, à 64 ans, de retrouver le fauteuil de président du Conseil qu'il avait dû abandonner fin 1994 après seulement sept mois de gouvernement. Vainqueur des élections de mars, celui que l'on surnomme le «Cavaliere» s'était alors imposé sur les ruines de la classe politique décimée par les affaires de corruption. En quelques semaines, il avait fondé son parti, Forza Italia, en s'appuyant sur ses chaînes de télévision et sur sa réputation d'entrepreneur à succès. En l'espace de trente ans et malgré de nombreuses zones d'ombre sur l'origine de ses fonds, Berlusconi a, en effet, construit un véritable empire, allant du bâtiment aux télécommunications en passant par le sport et la télévision. Après des études de droit, il lance, en 1963, un énorme projet immobilier aux portes de Milan. Quinze ans plus tard, il est l'un des hommes les plus riches de la ville. C'est à cette période qu'il commence à investir dans les médias grâce, notamment, à l'appui de son ami, le socialiste Bettino Craxi. En quelques années, il parvient à contrôler trois chaînes nationales ainsi que les principales entreprises de publicité et d'édition du pays. Le prestigieux club de football du Milan AC lui appartient dès 1986. Après la chute de Craxi, en 1993, Berlusconi annonce qu'il «entre sur le terrain» pour battre les «communistes». En dépit de sa défaite aux législatives de 1996 et de