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L'ETA désavouée par les urnes basques

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Les radicaux perdent la moitié de leurs sièges, et les partis «espagnolistes» ont échoué à détrôner les modérés du PNV.
publié le 14 mai 2001 à 0h51

Madrid de notre correspondant

Contre toute attente, les nationalistes modérés de l'alliance PNV-EA ont emporté les législatives régionales basques. C'est le principal enseignement qu'on pouvait tirer, hier vers 23 heures, alors qu'arrivaient les résultats définitifs d'un scrutin qui a connu un taux de participation record (78%), le plus fort depuis le début de la démocratie espagnole. Sur 100% des bulletins dépouillés, la coalition nationaliste modérée obtient 33 sièges, soit 6 de plus qu'aux législatives de 1998. C'est son meilleur résultat jamais obtenu depuis que le Pays basque jouit de son statut d'autonomie. Tard hier soir, au siège du PNV à Bilbao, on commençait d'ailleurs à faire la fête. De toute évidence, les Basques désirent dans leur majorité suivre un destin nationaliste, et n'ont pas désapprouvé l'option souverainiste, adoptée par leurs gouvernants en 1998.

Du côté des partis non nationalistes, on faisait hier grise mine. Avec 19 sièges, le Parti populaire (PP, au pouvoir à Madrid) allié au petit parti régionaliste Unidad Alavesa, réalisait son meilleur score (+1 par rapport à 1998); mais le Parti socialiste basque (PSE), avec qui il fait alliance, perd un siège (13). Avec 32 sièges au total, on est donc loin des ambitions affichées par le gouvernement central de José Maria Aznar, et alimentées par des sondages qui créditaient cette «union sacrée» d'une possible majorité absolue (38 sièges).

Echec de Mayor Oreja. Avec de tels résultats, l'hypothèse d'un gouvernemen