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Libération

Berlusconi, maître de sa Maison.

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Il se retrouve en position de force face à ses alliés Bossi et Fini.
publié le 16 mai 2001 à 0h53

Sans attendre d'être officiellement convoqué par le chef de l'Etat, Carlo Azeglio Ciampi, pour former le nouveau gouvernement italien, Silvio Berlusconi, grand vainqueur des élections de dimanche, s'est mis au travail. C'est début juin qu'il devrait être investi, après l'élection des présidents de la Chambre des députés et du Sénat. Mais, dès lundi soir, le leader de Forza Italia avait défini ses priorités: «Lors du premier Conseil des ministres, nous approuverons l'abolition de l'impôt sur les successions et les donations.» L'homme le plus riche du pays a aussi promis «la suspension de la réforme scolaire, le changement du système d'appels d'offres publiques et une directive instituant la fonction de carabinier, policier ou vigile de quartier».

Ses alliés au sein de la Maison des libertés ont, eux, commencé à faire part de leurs exigences. La Ligue du Nord, dont les seize élus ne sont pas indispensables à la droite pour être majoritaire au Sénat, revendique la présidence de l'une des deux chambres. «Il n'y a aucun doute que la Ligue aura des ministères clés», a par ailleurs prévenu Umberto Bossi. Quant au président d'Alliance nationale (postfasciste), Gianfranco Fini, présenté comme futur vice-président du Conseil, il évoque déjà une révolution à la RAI, la télé publique concurrente des trois chaînes commerciales de Berlusconi: «Je crois que, d'ici à la mi-juin, nous aurons une nouvelle direction à la RAI. [...] J'espère que nos interlocuteurs ne seront plus Santoro, Luttazz