Jérusalem
de notre correspondante
Comme ils s'y étaient engagés, les Palestiniens ont manifesté en masse hier dans l'ensemble des territoires occupés, pour commémorer la Nakba, cette «catastrophe» qu'ont été la création d'Israël, en 1948, et l'exode de centaine de milliers d'entre eux.
Lassitude? Désir de surfer sur la vague de sympathie provoquée en leur faveur dans le monde par l'escalade militaire israélienne? Ces manifestations se sont dans l'ensemble déroulées plus pacifiquement que ne l'annonçaient les autorités israéliennes, qui avaient prévenu la population des risques d'attentat et mis les forces de sécurité en état d'alerte maximale. De nombreux affrontements ont tout de même eu lieu à Ramallah, El-Khader (près de Bethléem), Naplouse, Hébron et Gaza faisant au moins quatre tués et plus d'une centaine de blessés côté palestinien.
Côté israélien, une femme colon a été tuée près de l'implantation de Maalé Mikhmas, dans la région de Ramallah, dans une attaque revendiquée par un groupe armé du Fatah, le mouvement du président palestinien Arafat. Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a rendu l'Autorité palestinienne responsable de l'attentat.
Signe que la colère s'étend dans le monde arabe, des milliers d'avocats ont observé un arrêt de travail en Jordanie, appelant à l'abrogation du traité de paix jordano-israélien, et des manifestations ont eu lieu dans des camps de réfugiés au Liban ainsi qu'à Damas.
Dans un discours enregistré lundi, avant son départ pour le Caire, et