Face aux foyers de tension entretenus par les extrémistes albanais au sud de la Serbie et dans le nord de la Macédoine, les Occidentaux, en particulier l'Otan présent sur le terrain, multiplient les initiatives. Hier, le secrétaire général de l'Alliance atlantique s'est déclaré prêt à fournir «une assistance militaire» à la Macédoine. La veille la Kfor la force multinationale déployée au Kosovo avait lancé un ultimatum aux guérilleros qui opèrent dans le sud de la Serbie, les enjoignant de rendre les armes d'ici au 24 mai.
Union nationale. Avant de s'engager plus avant dans leur soutien, les Occidentaux demandaient à Skopje de faire des gestes politiques en direction de la communauté albanaise et de limiter le recours à la force. Le pouvoir macédonien a répondu à leurs attentes, constituant la semaine dernière, après de difficiles négociations, un gouvernement d'union nationale ouvert aux partis albanais. Cette bonne volonté a sans doute été déterminante dans la décision de l'Alliance de lui prêter une aide militaire dont les détails ne sont d'ailleurs pas connus. «Le gouvernement macédonien représente environ 80 % des forces démocratiques du pays, ce qui est remarquable, s'est félicité George Robertson, en visite en Albanie; il dispose maintenant de l'autorité nationale et de la solidarité internationale», pour traiter le problème des rebelles albanais.
De son côté, dans le même esprit de pacification, le gouvernement macédonien a annoncé hier la prolongation de son cesse