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Libération

La Croix-Rouge dénonce les «crimes» d'Israël.

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Alors que les raids sur Gaza et la Cisjordanie s'intensifient.
publié le 18 mai 2001 à 0h54

Jérusalem

de notre correspondante

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est sorti, hier, de son habituelle retenue pour s'alarmer de la situation dans les territoires palestiniens, n'hésitant pas à qualifier de «crime de guerre» la politique de colonisation menée par Israël. «Chaque fois que les droits humanitaires internationaux définis par la convention de Genève sont violés, il y a crime de guerre», a lancé René Kosirnik, chef de la délégation du CICR en Israël et dans les territoires palestiniens. «C'est vrai que des actes "anormaux" et donc des crimes de guerre sont commis des deux côtés (israélien et palestinien, ndlr), mais on ne peut pas les mettre au même niveau. Car il y a, d'un côté, une population occupée, de l'autre une puissance occupante toute-puissante.»

Préoccupation. Le gel des colonies juives en territoire palestinien est, selon le rapport de la commission Mitchell, une des principales conditions de l'arrêt de la violence dans la région. Soutenu vigoureusement jeudi par le Parlement européen, ce gel est au centre de toutes les discussions diplomatiques. La prise de position du CICR s'ajoute à ces critiques contre l'Etat hébreu. «Selon le droit humanitaire international, la puissance occupante doit porter assistance à la population des territoires occupés. Mais je crains qu'Israël porte plus d'assistance à la population israélienne des colonies qu'à la population palestinienne», a ajouté Kosirnik. «Et le problème, c'est que pour protéger les colons,