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Libération

La visite de trop qui irrite Pékin.

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La venue à New York du Président de Taiwan cristallise les relations Chine-Etat-Unis.
publié le 21 mai 2001 à 0h56

Pékin de notre correspondant

Les mises en garde de Pékin n'y ont rien fait : le président taïwanais Chen Shui-bian, en route vers l'Amérique latine, arrive aujourd'hui à New York pour une «escale» de 48 heures. Il y rencontrera des élus du Congrès, les milieux d'affaires, la presse, visitera Wall Street..., un programme de visite officielle qui ne dit pas son nom et agace au plus haut point les dirigeants chinois. «C'est le dernier exemple d'une longue série de provocations américaines vis-à-vis de la Chine», a commenté le Quotidien du peuple, l'organe du Parti communiste chinois, pour qui le président taïwanais n'est que le chef d'une «province rebelle».

Décoration. L'administration Bush a multiplié les gestes symboliques négatifs envers le pouvoir chinois. En fin de semaine, le président américain a décoré les 24 membres de l'équipage de l'avion-espion EP-3 que les Chinois jugent responsable de la collision du 1er avril qui a coûté la vie à l'un de leurs pilotes. La veille, le département d'Etat avait annoncé la nomination de Paula Dobriansky comme «coordinateur spécial» américain pour le Tibet, chargée des relations avec le dalaï-lama en exil, une «ingérence dans les affaires intérieures chinoises», selon Pékin. Et le Congrès a constitué un panel sur les droits de l'homme en Chine, disposant du pouvoir de recommander des sanctions contre Pékin.

L'un des plus sérieux signes de dégradation des relations entre Washington et Pékin est ce récent document stratégique du Pentagone