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Libération

Les députés aux mains sales du Parlement italien.

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Corruption, Mafia, fraude fiscale, l'électorat ne s'en n'est pas soucié.
publié le 21 mai 2001 à 0h56

Rome de notre correspondant

Arrêté à la sortie d'un banquet électoral le 9 mai dernier, à quatre jours des législatives italiennes, pour banqueroute frauduleuse et escroquerie, Giampiero Catone, représentant du centre droit en Vénétie, n'a pas été élu. Aujourd'hui, ce cas fait presque figure d'exception. A la veille de la consultation, la revue MicroMega dressait en effet une liste de candidats, limitée «pour des raisons de place», à une cinquantaine de noms ayant eu maille à partir avec la justice. La plupart ont été élus. Alors que le journaliste Indro Montanelli avait indiqué durant la campagne électorale à propos d'un éventuel succès de Berlusconi : «Je ne crains pas le retour des légions fascistes mais la corruption», le Parlement italien nouvellement désigné accueille ainsi de nombreuses personnalités déjà condamnées ou actuellement en procès. En premier lieu, Silvio Berlusconi, condamné à six ans et cinq mois en première instance pour trois dossiers distincts (sentences classées en appel mais dans la plupart des cas uniquement pour prescription des délits) et encore sous enquête pour différentes affaires.

Le procès de Berlusconi. Le futur Premier ministre est entre autres accusé de falsification de bilan de son groupe Fininvest et se trouve également en procès à Milan pour corruption de magistrats en compagnie de son ancien ministre de la Défense Cesare Previti. Candidat à Rome, ce dernier a été tranquillement reconfirmé avec 50,4 % des suffrages. Quant à Marcello Dell'