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Libération

Israël s'attend au pire.

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Tension extrême à la frontière libanaise et dans les territoires, quadrillés par Tsahal.
publié le 22 mai 2001 à 0h57

Jérusalem

de notre correspondante

«L'odeur du désastre flotte dans l'air», s'inquiétait hier l'éditorialiste du premier quotidien d'Israël, Yedioth Aharonot, résumant le sentiment de catastrophe imminente qui s'est emparé du Proche-Orient. «Nous sommes vraiment au bord d'une situation très critique et toute personne possédant un peu de bon sens doit faire le maximum pour stopper» cette escalade, a déclaré au Caire le haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère, Javier Solana, après une rencontre avec le président égyptien Hosni Moubarak.

Attaque. Cette angoisse sourde est attisée par la tension extrême qui règne à la frontière israélo-libanaise à l'approche du premier anniversaire du retrait de Tsahal du Liban-Sud. Depuis plusieurs jours, les avions israéliens survolent régulièrement le Liban, n'hésitant pas à crever le mur du son au-dessus du nord du pays, limitrophe de la Syrie. Convaincu que le Hezbollah chiite libanais s'apprête à lancer une attaque de grande envergure sur son territoire, Israël vient de renforcer les mesures de sécurité à sa frontière nord. Dans les territoires palestiniens, deux membres du Fatah, le mouvement de Yasser Arafat, ont été tués hier par des tirs israéliens alors que les hélicoptères de combat de Tsahal bombardaient à Gaza des usines et un bâtiment de la Force 17, la garde rapprochée du vieux chef palestinien.

Exil d'Arafat? «Nous allons vers une guerre avec les Palestiniens», aurait déclaré, dimanche en réunion de cabine