Cent-vingt-sept pays ont adopté hier à Stockholm (Suède) une convention des Nations unies visant à éliminer douze polluants organiques persistants (POP) extrêmement toxiques, appelés en anglais «dirty dozen» («douze salopards»). Cette convention avait été établie à Johannesburg en décembre, après deux ans de négociations sous l'égide des Nations unies. Le traité, qui doit être signé mercredi par les 127 pays, entrera en vigueur lorsqu'il aura été ratifié par au moins 50 pays. Processus qui devrait prendre plusieurs années.
Les POP, qui regroupent à la fois des pesticides et des produits chimiques industriels (1), sont accusés d'être responsables de cancers, d'anomalies du système immunitaire et de malformations congénitales. Ils sont aussi extrêmement résistants. Leur durée de vie atteint plusieurs dizaines, voire centaines d'années. Ils sont aujourd'hui présents dans les eaux, les sols et les organismes vivants.
Il était donc urgent d'arrêter la production de cette «bombe à retardement», selon l'expression du Premier ministre suédois. Parmi les produits immédiatement interdits: l'aldrine, le chlordane, le dieldrine, l'endrine, l'heptachlore, le mirex et le toxaphène. Le traité mentionne aussi le DDT; mais comme ce produit est utilisé dans de nombreux pays pour combattre le paludisme, le texte laisse aux gouvernements jusqu'à 2005 la possibilité de trouver une alternative.
Si la convention a été saluée par les experts comme une initiative efficace pour protéger l'environnement,