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Libération

Couvre-feu en Centrafrique après un coup d'Etat avorté.

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Une centaine de mutins se sont emparés hier du camp de la sécurité présidentielle avant d'être repoussés.
publié le 29 mai 2001 à 1h02

Bruits de bottes à Bangui: une fois de plus, la capitale centrafricaine a été le théâtre d'une tentative de coup d'Etat militaire, qui a fait sept morts dans les rangs des forces loyalistes dans la nuit de dimanche à lundi. Près d'une centaine de mutins ont attaqué la résidence du chef de l'Etat, Ange-Félix Patassé, se sont emparés du siège de la radio et du camp de la sécurité présidentielle d'où ils ont libéré le général Guillaume-Lucien Ndjengbot, un proche de l'ancien président André Kolingba, qui avait été incarcéré en 1994. Des tirs ont retenti toute la matinée dans la capitale centrafricaine, où les expatriés ont reçu consigne de rester calfeutrés chez eux. En fin d'après-midi, les forces loyales au président Patassé déclaraient cependant avoir repris le con trôle de la situation tout en instaurant, pour une durée indéterminée, un couvre-feu étendu à l'ensemble du pays.

Cette mutinerie, la dernière d'une longue liste de rébellions militaires dans ce pays, intervient alors que le Centrafrique connaît depuis plusieurs mois une profonde crise sociale marquée par des grèves de fonctionnaires impayés et la grogne des étudiants qui réclament le départ de Patassé, au pouvoir depuis 1993. Ce dernier avait été sauvé par l'armée française en 1996, lorsqu'une précédente mutinerie avait ensanglanté la capitale. La situation était restée instable jusqu'à juin 1997. Mise en place un an plus tard, la Mission des Nations unies en Centrafrique, (Minurca), a quitté le pays en février 20