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Libération

France-Liban: la mésentente cordiale.

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En visite à Paris, le président Lahoud n'a pas trouvé le soutien espéré.
publié le 30 mai 2001 à 1h02

Les incompréhensions et les désaccords survenus ces derniers mois entre Paris et Beyrouth n'ont pas empêché le président Emile Lahoud, dont la visite d'Etat de deux jours en France s'est achevée hier, de lancer un appel à la France pour qu'elle s'implique encore au Proche-Orient. «Sans une présence et un rôle accrus de l'Union européenne et de la France, il n'y aura pas de paix juste», a-t-il lancé à l'issue d'un entretien avec Jacques Chirac à l'Elysée.

Le président libanais est revenu sur les désaccords avec Paris, en particulier sur les «fermes de Chébaa» (Libération du 28 mai): «Selon la loi internationale, le Liban et la Syrie ont à définir entre eux la limitation de leurs frontières, c'est ce qui a été fait. Ce n'est pas les Nations unies qui décident si les fermes de Chébaa sont libanaises ou non.»

20 km2. Beyrouth insiste sur la restitution de ce territoire de 20 km2 que les autorités libanaises revendiquent comme faisant partie intégrante du Liban alors que l'ONU considère que ce secteur était sous contrôle syrien lors de sa capture par l'armée israélienne, en 1967. Il est aussi intervenu sur l'autre point de désaccord avec Paris, celui de l'absence de l'armée libanaise dans le sud Liban après le retrait israélien de mai 2000, ce qui bloque l'aide internationale en faveur de cette région. Lahoud a assuré que si l'armée libanaise était déployée «à un quart d'heure de la frontière» israélienne et non le long de la frontière, c'est parce que «le Liban et Israël sont en é