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Libération

Amnesty dénonce la mondialisation.

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Le rapport annuel de l'organisation dépasse les conflits d'ordre politique.
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publié le 31 mai 2001 à 1h03

Confrontée au défi de la mondialisation, Amnesty International, qui fête son 40e anniversaire, a décidé d'élargir son action. «La mondialisation s'est traduite par un enrichissement pour quelques-uns, par la déchéance et le désespoir pour le plus grand nombre», a déclaré Pierre Sané, sénégalais, secrétaire général de l'organisation de défense des droits de l'homme. Dans plus de 80 pays le revenu par habitant était inférieur en 2000 à ce qu'il était en 1990, et «au moins 1,3 milliard d'êtres humains tentent de survivre avec moins de 1 dollar par jour». Les objectifs d'Amnesty «ne devront plus se limiter à la défense des seuls droits civils et politiques, mais porter sur l'ensemble des droits fondamentaux de la personne humaine».

Zone d'ombres. En 2000, Amnesty International a mené campagne notamment contre la torture et les atteintes aux droits humains en Algérie, en Biélorussie, en Russie, en Haïti, en Inde, en Indonésie, en république démocratique du Congo et au Soudan. Mais l'année dernière, comme les années précédentes, certains drames ont frappé les esprits, tandis que d'autres sont passés quasiment inaperçus. Ce fut le cas au Burundi, «où la population civile continue de payer le prix de la guerre civile», en Chine, où l'on observe un «regain de la répression des libertés fondamentales», ou en Irak, où les attaques aériennes américaines continuent de toucher des civils.

La France épinglée. Les pays européens ne sont pas épargnés par les critiques de l'organisation qui dén