Dennis Ross a été pendant quatorze ans le principal négociateur américain dans les pourparlers de paix entre Palestiniens et Israéliens. Il a quitté ses fonctions à l'arrivée de l'administration Bush. Il a rejoint depuis le Washington Institute for Near East Policy, un centre de recherche dédié à la situation au Proche-Orient, considéré comme pro-israélien.
A votre avis, comment les Etats-Unis peuvent-ils arrêter la violence?
Le gouvernement américain s'efforce de changer la situation en s'appuyant sur le rapport Mitchell qui fait une série de recommandations, mais il faut maintenant construire un plan opérationnel. Les deux parties ont chacune déclaré qu'elles acceptaient le rapport, mais elles l'interprètent différemment. La question est de savoir s'il est possible de réconcilier leurs interprétations. C'est ce que Bill Burns (l'émissaire du secrétaire d'Etat Colin Powell, ndlr) essaye de faire. C'est un type bien et j'ai une grande confiance en ses capacités.
Les Palestiniens ont accepté le rapport Mitchell, mais les Israéliens ont émis des réserves, notamment sur la question du gel des colonies...
Ce n'est pas vrai. Les Israéliens disent: «Nous acceptons le rapport Mitchell, mais ce dernier dessine une séquence. Commençons donc par la première étape, à savoir l'arrêt des violences.» Les Palestiniens, de leur côté, disent: «Nous voulons savoir si vous acceptez l'intégralité du rapport Mitchell avant d'engager la première étape.» Les Israéliens ne veulent pas que la question d