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La bataille duraille des travaillistes

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Voyage en train sur un réseau privé dans un état pitoyable.
publié le 2 juin 2001 à 1h08

Les sondages et les analystes politiques annoncent une victoire de Tony Blair, le 7 juin. Seule certitude, la marge de son triomphe sur une opposition conservatrice sinistrée. Le bilan de la troisième voie est pourtant mitigé.

Londres, Swindon, Liverpool envoyé spécial

Le voyage avait bien commencé. Le «8 h 45» pour Bristol était parti à l'heure et arrivé tout autant à l'heure, à Swindon. Pour 26 li vres et 50 pence (45 euros), la First Great Western, l'une des trente compagnies ferroviaires privées britanniques, avait assuré les 130 km de voyage. Cher, mais le train était propre, neuf et exact. A Swindon, petite ville d'Angleterre à la frontière du pays de Galles, les choses se sont gâtées lorsqu'il a fallu rejoindre Liverpool. Une ville du Nord pas très loin, mais qui contraignait à un itinéraire compliqué. Histoire de tester les célèbres trains du royaume. Déjà, le billet acheté en gare de Swindon était complexe. Deux changements et trois compagnies pour 300 km. La Wales and West, puis Virgin, puis les Central Trains via Cheltenham et Wolwerhampton. Quelques minutes avant le départ du train, les haut-parleurs crachotent. «Il y a eu un accident sur la ligne de Bristol, nous ne pouvons assurer de trains au départ de Swindon, nous vous invitons à choisir un autre mode de transport, nous nous excusons des inconvénients causés.»

Bienvenue au chaos que sont devenus, depuis la privatisation en avril 1997, les chemins de fer britanniques, dépecés en cent entreprises, petites et gros