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Libération

Les New-Yorkais s'agacent des frasques conjugales du maire

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Giuliani se sert des tabloïds pour discréditer sa femme.
publié le 4 juin 2001 à 1h08

New York

de notre correspondant

Il y a encore peu, Rudy Giuliani n'avait guère la réputation d'un «hommes à femmes». A 57 ans, sourire carnassier et calvitie généreuse à peine dissimulée par une mèche rebelle qui vole au vent, le maire de New York s'était construit l'image d'un républicain à la poigne de fer, l'homme qui avait su nettoyer la «capitale du monde» de ses criminels. On savait que son mariage n'allait pas très bien, mais personne en s'en préoccupait vraiment. Depuis quelques semaines pourtant, ce sont bien les affaires de coeur de Giuliani qui occupent les premières pages de la presse américaine. Dernier rebondissement en date vendredi : dans un tribunal de Manhattan, la juge Judith Gische a donné au maire de New York et à sa femme Donna Hanover «jusqu'au 14 juin» pour parvenir à un accord sur la garde de leurs enfants, Andrew et Caroline, âgés respectivement de 15 et 11 ans. La magistrate a aussi demandé à Hanover de préciser si oui ou non, elle acceptait les termes du divorce proposés par son mari, qui a justifié sa démarche en évoquant «les punitions cruelles et inhumaines» que lui faisait subir son épouse. Enfin, à l'évidence quelque peu lasse, la juge Gische a demandé aux deux parties d'«essayer de faire un effort, car il est temps de mettre fin [à tout cela]».

«Nouvel amour». Le soap opera à la mode Giuliani, l'Amérique en connaît tous les détails. Tout a commencé au printemps 2000, quand le maire a annoncé qu'il renonçait à la course aux sénatoriales de New Y