Une semaine après le coup d'Etat manqué contre le président centrafricain Ange-Félix Patassé, les troupes gouvernementales continuent de pourchasser les derniers soldats mutins. Malgré les déclarations de Patassé, qui a clamé victoire dimanche, les insurgés semblent encore tenir des positions au sud de la capitale.
Mutins dans l'impasse. Hier en fin de matinée, des tirs nourris d'armes automatiques et lourdes, notamment des mortiers, ont à nouveau retenti à Petevo, à Bruxelles, à Fatima, à Bimbo et à Cita 2. De fortes détonations étaient audibles en milieu d'après-midi jusque sur les hauteurs des quartiers nord. «Les mutins sont dans une situation sans issue; c'est une question de temps avant que nous parvenions à tous les déloger», a précisé le porte-parole de la présidence Prosper Ndouba.
Dans le même temps, l'armée recherche toujours l'ancien président André Kolingba, considéré comme l'instigateur de la tentative de coup d'Etat. Sa tête a été mise à prix par le pouvoir pour 25 millions de francs CFA (38 110 euros). Kolingba, rétrogradé par Patassé au rang de simple soldat de deuxième classe, est en fuite vers l'est du pays.
Pillages. Selon des témoins cités par l'Agence France Presse, les forces centrafricaines seraient appuyées dans cette nouvelle offensive par des rebelles du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, venus prêter main-forte du Congo-Kinshasa voisin, sur la rive sud du fleuve Oubangui. Les rebelles du MLC ont été accusés par ces mêmes tém