Bethléem, Beit Jala, Ramallah envoyée spéciale
Dans le hall d'un grand hôtel de Beit Jala, il est le seul client, protégé par un molosse des services de la sécurité préventive palestinienne. Il a l'air d'un touriste, circule en taxi, incognito. Pourtant c'est peut-être, cette semaine, la personnalité la plus importante de la région de Bethléem. Ce Britannique est l'un des observateurs officieux envoyés par l'Union européenne pour garantir le sérieux du cessez-le-feu annoncé samedi par Yasser Arafat. Alors que les Palestiniens réclament depuis plusieurs mois l'envoi d'une force internationale dans la région, ce très modeste déploiement aurait été une des garanties données par l'UE à Arafat pour convaincre celui-ci d'annoncer une trêve.
Rencontre sécuritaire. Deux autres endroits clés des territoires seraient ainsi «observés» par ces émissaires: Hébron et Rafah, au sud de la bande de Gaza. Les Israéliens, hostiles à une force internationale, ne s'y sont pas opposés. C'est que ce cessez-le-feu est une énigme. Qu'englobe-t-il? Combien de temps devra-t-il durer? Que faire ensuite? Ces questions ont été, hier, au coeur des entretiens que le chef des services secrets américains, George Tenet, a eus tour à tour avec Sharon et Arafat. Des entretiens qui ont permis de convoquer aujourd'hui une rencontre sécuritaire israélo-palestinienne à Ramallah. Car, si tout le monde parle de ce cessez-le-feu, personne n'y croit, bien que, sur le terrain, la situation se soit beaucoup calmée.
La régio